Jean-Claude et Véronique vivent depuis six ans au Béguinage de Perpignan. Ils viennent d'y fêter leur 60 ans de mariage, entourés de leur famille et de tout le Béguinage. Un beau moment de fête, témoignage d'une belle unité dans l'amitié.

Eureka ! Sitôt leur découverte du Béguinage Saint-François, c’est cette certitude d’avoir trouvé ce qu’ils recherchaient, secrètement, qui a prévalu dans la décision de M. et Mme Millardet. Après un premier contact infructueux à Quimper, Perpignan a d’emblée suscité leur adhésion. 

Nonobstant l’éloignement de leur Bretagne natale, la Méditerranée avec la proximité d’une partie de la famille à Saint-Gaudens et la douceur climatique de la région présentaient de précieux avantages. En pleine complémentarité  avec l’environnement fraternel recherché. 

Car c’est l’adhésion à un « bien vieillir ensemble » alliant esprit d’entraide et partage de la foi, qui constituait la raison d’être de leur démarche. Ne pas rester seuls, isolés, le temps de la retraite venue, mais vivre plutôt dans une communion solidaire au sein d’un mode d’hébergement privilégié, cette nouvelle philosophie du béguinage, Jean-Claude et Véronique Millardet l’ont plébiscitée dès leur première incursion à Perpignan. 

« Le joli logement au rez-de-chaussée ceint d’un jardinet, à proximité d’un cloître et de l’église attenante, (ancien couvent de frères Capucins), correspondait parfaitement à l’objectif recherché », explique Jean-Claude. Et son insertion au sein d’une structure à taille humaine de treize autres logements accentuait l’aspect fraternel désiré.

Le projet de charte adopté, concomitamment à la signature du bail de location, M. et Mme Millardet furent ainsi les troisièmes résidents du Béguinage catalan en juillet 2014. « Soit déjà plus de six années d’ancienneté », commente l’ex architecte,  « avec  un satisfecit qui ne s’est jamais démenti. » Entre l’agrément de vie intérieur, la proximité des commerces, la diversité touristique alentour et le volet spirituel étayé par la messe hebdomadaire et des temps de prières quotidiens, « tout ici est réuni pour rendre l’existence la plus harmonieuse », ajoute ce dernier. 

Certes, reconnaît-il tout n’est naturellement pas parfait. A l’image de chaque structure humaine, les Béguinages n’échappent pas aux conflits ni aux chamailleries. Mais cela ne dure guère. En sa qualité de président de l’association « Vieillir solidaire », Jean-Claude use de tout son dynamisme pour remettre les choses dans l’ordre. Appuyé, le cas échéant, par le regard extérieur d’une conseillère veillant au bien-être communautaire. De façon telle souligne M. Millardet, « que les bienfaits du Béguinage l’emportent toujours sur les petits inconvénients. »

La note de 8/10 attribuée à la qualité de l’hébergement Roussillonnais par un ancien journaliste-résident, lors d’un test informel, atteste s’il en était besoin du ressenti positif de la communauté. Un assentiment que le couple Millardet a d’ailleurs eu l’occasion de vérifier, avec plus d’acuité encore, en juillet dernier, pour la célébration de leurs 60 ans d’anniversaire de mariage. 

Tout autant que la ferveur de la messe d’actions de grâces et la présence de leur famille, voir la totalité des résidents s’associer avec empathie à ces festivités a été un signe fort. Des noces d’or, synonymes ainsi, à plusieurs titres, d’une parfaite unité…